L’Econyl est une fibre de nylon 100% recyclée et recyclable, fabriquée notamment à partir de déchets plastiques collectés dans les déchèteries et océans (filets de pêche, bouteilles…). Ils sont broyés, fondus, transformés en une nouvelle fibre, pour donner un nouveau vêtement. Econyl® est une marque déposée par Aquafil.
On retrouve donc l'Econyl® dans les mêmes vêtements que le nylon, pour lesquels les alternatives en matières naturelles sont encore rares : les maillots de bain, les vêtements de sport, les moquettes... Il a les mêmes propriétés techniques : élasticité et résistance.Maillot de bain en Econyl, de la marque Ocealah.
© Ocealah
Le nylon est une matière chimique synthétique polluante, dérivée du pétrole. Il est responsable de la pollution de l'air, de surconsommation d'eau, et émetteur de micro-plastiques dangereux pour les écosystèmes aquatiques. Pourtant, le nylon recyclé sous la marque déposée Econyl® est une alternative écologique au nylon.
L'Econyl est en effet un textile de plus en plus utilisé dans la mode responsable, car il s'inscrit dans une dynamique circulaire, et de zéro déchets :
Aquafil est une entreprise italienne, dont le métier est de fabriquer du nylon 6-6, le plus utilisé dans le textile. En 2011, l'entreprise a entrepris une nouvelle démarche : celle de créer une fibre de nylon recyclée, et 100% recyclable.
Cela permet d'offrir une alternative éco-responsable aux maillots de bain ou vêtements de sport, habituellement fabriqués à partir de matières polluantes (polyester, polyamide, élasthanne...), mais dont les alternatives en matières naturelles sont encore rares.
L'entreprise Aquafil récupère le nylon usagé à partir de chutes de tissu textiles ou autres déchets en devenir, mais aussi et surtout dans les océans et les mers, là où le nylon cause des ravages environnementaux.
Prenons l'exemple des filets de pêche en nylon : ils représentent plus de 10% des déchets polluant le fond des océans. D'après la FAO, ces "filets-fantômes" peuvent dériver pendant plus de 500 ans, et représentent un danger grave pour les écosystèmes marins (baleines, tortues, oiseaux, poissons...). On estime que 100 000 animaux meurent chaque année, étranglés ou étouffés dans ces pièges.Des plongeurs en mission pour récupérer des "filets-fantômes" en 2019.
© Fabrizio Tosoni / Aquafil
Les autres types de plastique flottants présentent également un risque. Les tortues les confondent avec des méduses, les oiseaux les picorent, on estime à 660 le nombre d'espèces affectées par l'ingestion toxique de plastique.
Les "filets-fantômes" tuent 100 000 animaux chaque année.
© Vikasananddev / Unsplash
Pour aller au bout d'une démarche responsable, l'Econyl ne peut tout de même pas être traité comme une matière naturelle. En effet, il conserve les mêmes propriétés que le nylon vierge, et demeure responsable de pollution aux micro-plastiques lorsqu'il passe en machine à laver. La seule solution connue à ce jour est de laver les vêtements recyclés dans un Guppy Bag. Il retient la grande majorité des micro-particules, et réduit la pollution des écosystèmes marins.
Le sac de lavage Guppy Friend, qui retient au minimum 90% des micro-particules de plastique.